Un peu d’histoire sur les origines du BEC-THOMAS
Notre commune dont la superficie est de 140 hectares, est limitée au nord par la rivière «Oison».
Alors que l’on dénombre à ce jour 231 Thomasiens et Thomasiennes, le Bec-Thomas en 1764 comptait 66 feux, soit environ 330 âmes, 273 habitants en 1810, 327 en 1851, 161 habitants en 1901, 84 en 1914 et 90 en 1925.
Près de l’église se trouve le château et un ancien moulin appelé le «moulin-du-bourg».
La partie habitée de la commune forme un hameau placé au sud et connu sous le nom de «Mont-Héroult» où il existe une rue appelée la rue aux juifs.
Notre localité était aux XV et XVI siècles et même au commencement du XVIII siècles, qualifiée du nom de «bourg». Sans doute à cause de l’importance qu’elle avait alors, du marché qui s’y tenait le mardi de chaque semaine et de la foire, qui tous les ans, le jour du mardi gras, y amenait une affluence assez considérable de vendeurs et acheteurs. Les halles qui existaient encore au commencement du XIX siècle et dont on retrouve aujourd’hui encore des vestiges près de l’église (voir photo) attestent que le marché était assez suivi.
Plusieurs chemins ou sentiers venant des localités voisines et convergeant vers ce point, portent encore le nom de «chemin ou sente du bec». Ajoutons que, si l’on en croit la tradition, un chemin traversant la commune du Thuit-Signol devait son nom de «sente des potiers» au fait qu’il était habituellement suivi par les potiers d’Infreville, près de Bourgtheroulde, venant apporter au marché du Bec-Thomas, les produits de leur industrie.
Le Bec-Thomas est d’origine très ancienne. Cette opinion viendrait de découvertes faites sur le territoire qui amènerait à affirmer que ce pays fût habité pendant la période gallo-romaine. Vers 1825, en établissant les fondations d’un bâtiment à 150 mètres d’un endroit situé dans le bois Cornet (ou Cornai), on découvrit quelques tuiles romaines à 50 ou 60 centimètres de profondeur, un mortier en marbre, un ornement en filigrane mesurant 30 centimètres de longueur, diverses monnaies romaines et des meules à broyer le grain. Cette meule en poudingue fut trouvée au Bec-Thomas par le sieur Luce.
Il est donc évident que lors de l’occupation romaine, il existait quelques habitations au Bec-Thomas.
L’étymologie du nom de notre village, peut aussi nous fournir quelques renseignements sur son origine ancienne. La première partie de son nom «Bec» vient de l’appellation générique «ruisseau» aujourd’hui nommé «Oison» après avoir baigné les murs d’un village aujourd’hui disparu.
Quant à la seconde partie «Thomas», elle doit provenir comme cela se faisait fréquemment aux XI et XII siècles, sinon du fondateur de son château du moins de l’un de ses premiers possesseurs.